Elle fut donnée à la fin du XIème siècle à l’abbaye de Saint Cyprien à Poitiers par Elbe de Châtelaillon. Devenue une dépendance du Prieuré de Doeuil, elle devient ensuite possession de l’évêque.
Elle comprend des constructions de trois époques : derrière la façade romane, la nef, relevée à la fin du XVème siècle et élargie vers le sud (côté droit), s’ouvrait par une porte en accolade aujourd’hui murée.
L’édifice a perdu toute trace de voûtement depuis qu’il a été prolongé en profondeur vers l’est en 1657, puis en 1769.
La partie romane de la façade a été restaurée par Ballu au début du XXème siècle.
Partagée en neuf par contreforts, colonnes et trois corniches à modillons, ce frontispice révèle un art roman en pleine possession de ses moyens.
Un vaste portail s’ouvre en plein cintre vers l’intérieur de l’église. L’arc externe du portail est orné de motifs d’une grande variété où dominent feuilles et palmettes. S’y alignent onze chats, lapins et ânes stylisés. Sur les modillons de la première corniche, on retrouve plusieurs têtes : un bouc, un barbu, un bélier, un serpent enroulé sur lui-même, des griffons se mordant les pattes. Sur la deuxième corniche, s’impose la richesse des métopes : lutteurs, sirène, femme mordue aux seins par des serpents, centaure, chevalier maîtrisant un lion, homme armé d’un énorme maillet.
A l’intérieur, se trouve un mobilier datant de la fin du XVIIIème siècle. Ce serait en 1769 que fut mis en place le retable avec ses pilastres ioniques. L’année suivante, fut placée, au centre, une toile représentant la « Nativité de la Vierge » peinte par François Brossard de Beaulieu. La chaire et le retable, dus aux menuisiers rochelais Chevalier père et fils, sont en bois d’acajou.